NOUVELLE DONNE ne croit pas un seul instant que le changement de casting sans changement d’analyse et d’orientation peut éloigner la France du KO économique et social.

Sur l’austérité, l’emploi, le logement ou l’écologie, François Hollande n’a pas changé sa feuille de route et ne fera donc pas mieux, avec ou sans Manuel Valls, que Nicolas Sarkozy, avec qui il partage le même diagnostic erroné.

L’austérité n’a marché nulle part. Elle conduit l’Europe vers la déflation. C’est au contraire d’une politique de relance intelligente et d’un nouveau modèle social que la France a besoin.

L’obsession de la baisse du coût du travail est une voie sans issue. Il est tragique de voir les socialistes français emprunter cette route, au moment-même où l’Allemagne crée un salaire minimum et où les Etats-Unis comme le Royaume-Uni décident d’augmenter nettement le leur.

Aujourd’hui, ce sont les gains de productivité et la finance dérégulée qui détruisent le plus d’emplois. C’est pourquoi la priorité devrait être de :

  1. Protéger les entreprises des logiques de prédation financière ;
  2. Séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires ;
  3. Investir au moins 20 milliards par an dans une véritable transition énergétique ;
  4. Négocier une nouvelle organisation du travail tout au long de la vie.

Tant que François Hollande fera reposer son action sur des analyses périmées, il sera incapable de tenir les promesses qu’il a faites aux Français au Bourget en janvier 2012.

NOUVELLE DONNE demande donc au nouveau Premier Ministre un acte de responsabilité : renoncer au pacte de responsabilité, dangereux pour les comptes publics et socialement injuste.