Nous sommes au pied du mur. Alors qu’une quinzaine de départements français étaient placé en alerte orange lundi soir, le diagnostic délivré par le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat), dont la synthèse est parue dimanche 2 novembre, est sans appel.
Le réchauffement observé depuis les années 50 est sans équivoque et résulte pour une part importante de nos activités, plus spécifiquement de l’augmentation de l’effet de serre due, pour près des 3/4, à l’utilisation de combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz.
Si nous continuons dans cette voie, nous pourrions d’ici 2100 atteindre un réchauffement moyen voisin de 4°C auquel il sera très difficile, voire impossible, de s’adapter. Pour limiter le réchauffement à long terme à 2°C par rapport à la période pré-industrielle, objectif auquel tous les pays ont souscrit, nos émissions de gaz à effet de serre doivent en 2050 être diminuées de 40 à 70% par rapport à 2010, et devenir quasi nulles à la fin du siècle.
Sans attendre, nous devons donc collectivement aller vers une société sobre en carbone, au niveau de la Planète, de l’Europe et bien sûr de la France. Ceci implique aussi bien un accord international ambitieux pour l’après 2020 qu’un changement important des trajectoires d’émissions d’ici là. Malheureusement, Nouvelle Donne ne peut que déplorer la faiblesse des objectifs que s’est fixée l’Union européenne lors du dernier Conseil européen (réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 par rapport à 1990 ; 27 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen en 2030 ; 27 % d’économies d’énergie d’ici 2030).
Face à l’urgence climatique et au manque d’ambition de nos dirigeants, Nouvelle Donne souligne que partout en France et en Europe, une société sobre en carbone est déjà en marche au travers d’une multitude d’alternatives portées par des citoyens. Pour permettre à ces initiatives d’éclore et de profiter au plus grand nombre, Nouvelle Donne propose un financement de la transition énergétique à la hauteur des enjeux : De la même manière que la Banque centrale européenne a mis à plusieurs reprises 1000 milliards sur la table pour sauver les banques, cette même Banque centrale européenne doit mettre 1000 milliards pour sauver le climat, isoler les bâtiments, développer les énergies renouvelables et financer un programme de recherche européen sur les transports plus propres, un habitat et une industrie plus sobres en énergie, et le développement de l’économie circulaire.