Nous faisons deux constats :
Premièrement, nous vivons une massification de la pauvreté et une précarisation du salariat :
- 5 millions de chômeurs (sans compter les découragés qui ne sont inscrits nulle part)
- 9 millions de personnes en deçà du seuil de pauvreté (964 €)
- 13 millions de personnes vivant avec moins de 1100 € par mois
- 220 000 dossiers de surendettement déposés chaque année
- 7 millions de mal-logés
- 2,1 millions de personnes au RSA, alors même qu’une personne sur deux qui aurait droit au RSA ne le demande pas (stigmatisation, complexité administrative).
- 2 % des contrats d’embauche étaient des CDD en 1980, et 82 % en 2013 ! Le CDI, sésame pour mener une vie sociale intégrée, devient rare. Il est donc urgent de poser les bases d’un bouclier vital universel non stigmatisant et sans complexité administrative.
Deuxièmement, la France, comme toute l’Europe, est proche de la déflation, symptôme d’une activité anormalement au ralenti. Les prix baissent, car la demande des ménages comme des entreprises est atone : 1 machine sur 5 en moyenne est à l’arrêt complet (taux le plus haut depuis 1983). Il n’est plus possible de baisser les taux d’intérêts pour relancer l’activité (l’argent moins rémunéré dissuade l’épargne, l’argent moins cher facilite l’investissement), car ceux-ci sont déjà proches de 0. L’argent frais que la BCE a mis à disposition des banques commerciales (1 100 milliards d’euro) n’est jamais redescendu dans l’économie réelle. Ainsi, les carnets de commandes sont vides tandis que « les casinos » regorgent de liquidités.
Il est nécessaire, si l’on veut agir avec rapidité, garder l’acquis de l’euro et écarter ses méfaits, de créer une monnaie supplémentaire (temporaire ou non) appelée €-franc, fabriquée par la Banque de France et versée à tous les individus de plus de 18 ans. Surplus de pouvoir d’achat, instrument pour plus d’égalité et de sécurité économique, l’€-franc va éviter aux Français les sacrifices douloureux et inutiles de l’austérité pour une efficacité redoublée sur l’activité sans inflation élevée.
A parité fixe, l’€-franc n’a rien à voir avec les solutions de monnaie commune fluctuante proposées par d’autres formations politiques, et encore moins avec les projets des partisans d’une sortie de l’€. Elle s’inscrit dans la vision que développe Nouvelle Donne : reprendre la main sur l’outil monétaire pour sortir de l’austérité, de la déflation et pour bâtir un bouclier vital de base pour tous les citoyens.
Pour en savoir plus : L’Euro-franc en 16 points