Albert Einstein disait à propos de la crise de 1929 : « Cette crise est singulièrement différente des crises précédentes, parce qu’elle dépend de circonstances radicalement nouvelles conditionnées par le fulgurant progrès des méthodes de production».
Comme on peut le voir sur ce graphique, ce «fulgurant progrès » technique des années 1920 est pourtant bien moindre celui à l’oeuvre depuis les années 1950. Nous vivons une véritable révolution.
Depuis des années, les gains de productivité sont une cause majeure des destructions d’emplois. D’après Daniel Cohen, ils sont responsables de 85 à 90% des pertes d’emplois industriels. Les questions de compétitivité et de mondialisation ne causent «seulement» que 10 à 15% des destructions d’emplois dans ce secteur.
Depuis des années, les politiques se trompent donc largement de diagnostic, en focalisant leur action (et donc nos ressources) sur la recherche de compétitivité. C’est pourquoi ils n’ont donc aucune chance de nous sortir du chômage de masse.
La responsabilité des politiques est d’interpréter correctement la réalité historique, selon la formule de Pierre Mendès-France. En matière d’emploi, la priorité d’action de Nouvelle Donne sera d’adapter le marché de l’emploi à la situation réelle de la productivité. C’est un enjeu de société majeur : nous souhaitons le porter au centre du débat politique.