Le dimanche 10 avril 2022 aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle. A dix jours du premier tour du scrutin, Nouvelle Donne partage dans un communiqué son positionnement pour cette élection.
Nouvelle Donne invite les électeurs indécis et les abstentionnistes à voter pour le candidat de la gauche écologiste et sociale le mieux placé pour accéder au second tour.
Depuis 2017, Nouvelle Donne a participé à toutes les initiatives visant à rassembler la gauche écologiste et sociale à chaque élection et particulièrement pour cette présidentielle. Nous regrettons la désunion et l’absence d’un programme commun porté par un candidat commun. Toutefois, nous restons déterminés et mobilisés pour un rassemblement social et écologiste aux législatives de juin.
Face à ce constat, et aux trop nombreuses candidatures de gauche au premier tour, Nouvelle Donne a consulté ses adhérents. Une majorité d’entre eux souhaitent que Nouvelle Donne se positionne.
En conséquence, nous appelons les indécis et les abstentionnistes à voter le 10 avril pour donner à la gauche une chance d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Il est primordial qu’un candidat de gauche oblige Emmanuel Macron à répondre de son bilan et défende nos propositions sociales, environnementales et démocratiques à l’occasion du débat d’entre deux tours.
Ne pas voter ou voter blanc, c’est laisser la voie libre à un second mandat d’Emmanuel Macron ou permettre l’accès au pouvoir de l’extrême-droite.
Le 10 avril, pour changer la donne, votons pour un programme de gauche !
Retrouvez le communiqué de presse : cliquez ici
Je partage pleinement le commentaire de Cyril et je l’en remercie.
Je voterai Mélenchon à contre coeur. Mais je préfère avoir le choix entre un candidat de gauche contre la droite et non entre l’extrême droite et la droite extrêmement néolibérale (le terme libéral étant un abus de langage).
Je tiens à souligner que Macron est le candidat de l’oligarchie française et internationale. (oligarchie : le pouvoir sert les intérêts d’un groupe de personnes au détriment de tous les citoyens).
Adhérent à Nouvelle Donne, j’ai participé au scrutin qui a déterminé sa position officielle pour l’élection présidentielle, au premier tour. J’ai opté pour la proposition qui est sortie majoritaire : “Nouvelle Donne invite les électeurs indécis et les abstentionnistes à voter pour le candidat de la gauche écologiste et sociale le mieux placé pour accéder au second tour.”
Il s’agit d’un choix par contrainte : la certitude de désigner par cette périphrase Mélenchon a fait sourire plusieurs adeptes des réseaux sociaux. Elle n’est pourtant pas innocente. Il s’agit de souligner que ND reste fidèle à son engagement initial d’union des forces de gauche. Force est de constater que les candidats de gauche et écologistes, malgré parfois leur proclamation d’un désir de VIe République, ont été les premiers à appliquer la logique de concurrence et de personnalisation pour cette élection. C’est regrettable.
Regrettable car incohérent avec les déclarations de principe portant sur une autre république et une démocratie renouvelée. Regrettable car c’est le meilleur moyen de tout perdre et de laisser la voie aux droite et extrême-droite, avec leurs cortèges de désastres économiques, écologiques, démocratiques.
Si je devais voter Mélenchon, je souligne ici qu’il ne s’agira en aucun cas d’une forme d’allégeance ni au personnage, ni à son parti (pardon : à son “mouvement” !). Qu’en cas d’élection de Mélenchon – aussi improbable soit-elle – je me positionnerai en soutien d’un programme de gauche mais pas en soutien inconditionnel à une personne qui n’a pas ma confiance tant dans son rapport au pouvoir que dans sa conception des relations internationales.
L’élection présidentielle, par le refus initial des candidats de gauche et écologistes de s’unir – ce que commandait le bon sens – pousse de très nombreux concitoyens de gauche à voter au premier tour comme le système nous y avait contraint les fois précédents pour le second tour. C’est peut-être un indice de sa déliquescence. C’est surtout le signal d’une bêtise collective et une forme supplémentaire de déni de la réalité des catastrophes écologiques, socio-économiques et démocratiques qui non seulement nous menacent mais aussi ont commencé à nous saper nos sociétés.
Nous n’avons pas fini de creuser. À force, le risque est de ne plus pouvoir sortir par nous-mêmes du gouffre dans lequel la gauche s’est enferrée. La droite et l’extrême-droite n’auront plus qu’à venir reboucher le trou. C’est pour éviter cela que je voterai de manière à avoir un discours de gauche présent au second tour, malgré toutes les différences qui me séparent du candidat en question.
Oui, mais pour quel candidat?