Nouvelle Donne est régulièrement interpellé sur le groupe politique que ses élus compteraient rejoindre au Parlement européen et sur le candidat à la Commission européenne qu’ils soutiendraient. Tant mieux ! Cela prouve que l’intérêt pour notre parti grandit, chez nos partisans comme chez nos adversaires.
Nous pensons néanmoins qu’il est prématuré de choisir dès à présent avec quel groupe nous souhaitons travailler. D’une part parce que la couleur de chacun des groupes est susceptible de varier sensiblement en fonction des résultats du 25 mai et des forces qui le composent. D’autre part, parce qu’à l’instar de ce que nous avons fait pour désigner nos candidats, nous souhaitons innover : les comités locaux de Nouvelle Donne seront consultés sur les propositions faites au cours des négociations. Courant juin, nos élus leur rendront régulièrement compte des avancées.
Un constat s’impose néanmoins dès aujourd’hui : il sera évidemment tout autant impossible pour nous de siéger avec le PS au sein du S&D qu’avec l’UMP au sein du PPE. Ils se succèdent au pouvoir, en France comme en Europe, depuis 40 ans. Ils n’ont compris ni la nature, ni la gravité de la crise. Il ne faut pas attendre de ceux qui ont créé les problèmes les solutions pour les résoudre. Nous croyons que l’on peut sortir du chômage même dans un contexte de faible croissance. Nouvelle Donne montre qu’on peut atteindre l’équilibre des finances publiques sans austérité. Nous prétendons que l’on peut encore gagner la course de vitesse contre le dérèglement climatique.
Quant au prochain Président de la Commission européenne, nous ne soutiendrons qu’un homme ou une femme qui voudra rompre avec le ronron bruxellois qui accepte la crise comme fatalité et l’austérité comme panacée. Nouvelle Donne soutiendra celui ou celle qui dira publiquement : “Je démissionne de mon poste de Président de la Commission dans deux ans si nous n’avons pas négocié un Traité de convergence sociale, si nous n’avons pas créé un impôt européen sur les bénéfices, si nous n’avons pas arrêté les négociations sur le TAFTA et mis sur la table 1000 milliards pour sauver le climat“. Sans doute n’y parviendrons-nous pas à 28. Mais nous devons pouvoir trouver 10 pays capables de redonner corps au rêve européen en actant ces avancées.