Lettre de Nouvelle Donne adressée aux partis de gauche en date du 28 avril 2023
Si Emmanuel Macron pense “tourner la page” après avoir mis le feu au pays en faisant passer en force une réforme des retraites injuste, la gauche, elle, se doit d’en écrire une nouvelle, et sans tarder ! La gauche doit se structurer en ouvrant la discussion à toutes les sensibilités, mais aussi aux associations, syndicats, collectifs, mouvements citoyens et autres forces vives, et en posant une méthode et des bases claires. C’est une nécessité pour se donner les moyens d’accéder au pouvoir au plus tard en 2027. C’est pourquoi nous demandons que des états généraux de la gauche sociale et écologiste soient organisés sans délai.
La NUPES a certes permis de limiter la casse électorale en 2022 mais sans apporter la victoire qui aurait pu nous éviter le conflit social actuel et la crise politique qui en découle dans un contexte climatique et environnemental déjà tendu. Faute d’élargissement et de travail de structuration, l’union s’essouffle et l’unité se lézarde par des divisions internes dans les partis sur la démarche à adopter et par des prises de position discordantes, faisant perdre force et crédibilité à l’ensemble.
Pourtant, plus que jamais, un projet collectif, fédérateur, est nécessaire. L’unité a besoin de temps pour se construire, parce qu’une union solide et durable ne peut exister que dans le temps long, en traitant tous les sujets qu’une future alliance de gouvernement doit avoir clarifiés. Mais elle a aussi besoin de nouveaux rapports fondés sur l’équité, le partage, la médiation. Face à l’urgence sociale et climatique, face à la violence du gouvernement actuel, la gauche a une réelle opportunité de présenter une alternative crédible en créant une nouvelle forme d’union qui cristallise les aspirations des citoyennes et des citoyens et apporte une réponse politique positive au mécontentement grandissant des classes moyennes et populaires.
La première rencontre doit avoir lieu au plus vite et ouvrir des discussions multilatérales régulières sans exclusive, si possible avec l’aide d’une instance indépendante des partis présents, afin de garantir l’absence d’hégémonie. Chaque organisation doit pouvoir apporter au débat ses idées et ses propositions sur les conditions de ce rassemblement.
La priorité sera bien entendu de fixer les règles d’un travail vraiment collaboratif, dans le respect de l’identité de chaque partie prenante, avec des méthodes de prise de décision plus démocratiques que le simple vote majoritaire. Un calendrier de construction de l’union serait ensuite établi pour en fixer les étapes et travailler dans le temps long en lieu et place d’une succession de tactiques de court terme pour chaque élection. Suivrait l’élaboration d’un programme d’union réactualisé en fonction de l’évolution de la situation politique et des nouveaux apports, notamment ceux du monde syndical, associatif et militant de terrain. C’est seulement ensuite que se ferait le choix des personnes candidates aux diverses élections au regard de critères équitables à définir ensemble.
Nous sommes persuadés qu’un tel processus serait de nature à restaurer la confiance des organisations entre elles et la confiance des citoyennes et des citoyens dans celles et ceux qui se proposent de les représenter en politique.
Nous appelons donc toutes les organisations de la gauche écologiste et sociale à ouvrir ensemble, et le plus rapidement possible, ces états généraux.
… Face à l’urgence sociale et climatique, face à la violence du gouvernement actuel, la gauche a une réelle RESPONSABILITÉ D’ENTENDRE LE MÉCONTENTEMENT GRANDISSANT DES CLASSES MOYENNES ET POPULAIRES (… ET BIEN AU-DELÀ ). ELLE PEUT S’UNIR POUR présenter une alternative crédible QUI cristallise LEURS aspirations. ELLE DOIT FAIRE ÉMERGER DES DISPOSITIFS DE TRAVAIL COLLABORATIF QUI apporteNT LA réponse politique positive DONT LES CITOYENNES ET LES CITOYENS ONT BESOIN POUR RETROUVER LA CONFIANCE DANS LEURS REPRÉSENTANTS POLITIQUES. ////bref cette petite ré-écriture du §3 pour vous dire que je ne m’engagerai pas auprès de mouvements qui ont une pratique descendante et surannée du politique
Bien d’accord avec ce précédent commentaire. Me vient à l’esprit ce titre de chanson chantés par trois québécois: “Quand les hommes vivront d’amour”, et la douce utopie qu’elle véhiculait. j’ai dernièrement écouté l’interview de P. Larrouturou sur Thinkerview. Du bon sens en tube, énoncé sans qu’on y voit le moindre copeau de langue de bois, répété ad lib depuis des années… mais qui semble toujours , pour le moins, marginal.
Alors moi aussi je croise les doigts pour que les égos soient mis un peu de côté cette fois, que la gauche arrive à se mettre en ordre de marche, sans cavalier seul, pour éviter le pire. Est ce si utopique que ça ?
Ah, que voilà des paroles de bon sens !
En effet, si on en finissait avec cette façon de concevoir la démarche politique, celle qui consiste à se présenter aux électeurs en leur disant simplement : “ralliez-vous à mon panache blanc, car moi seul (avec les quelques amis que j’ai rassemblés et qui me font une confiance aveugle) suis en mesure, en remportant cette élection, de servir vos intérêts”.
Et si, avant de se lancer dans l’aventure du pouvoir, les politiciens honnêtes ( quitte à surprendre beaucoup de gens, ils sont pour moi majorité ), ceux qui adhèrent à la notion d’intérêt général, ceux pour qui ne mettent pas en avant leur ego et considèrent qu’une société ne peut exister sans compromis clairement consentis, accordaient leur violon !
Il n’est que temps de procéder de la sorte si l’on veut éviter les aventuriers de la politique, ces “zébulons” aux idées fumeuses et au comportement moyenâgeux. Ces abrutis abrutisseurs, se présentant en démocrates, ne risquent de convaincre que les braves gens politiquement incultes. Mais ils sont nombreux ceux-là !
Très bonne initiative qu’il faudrait compléter par des contacts bilatéraux afin de susciter un mouvement de soutien à la démarche générale. La NUPES pour sa part lance un message similaire mais je ne suis pas sûr qu’il soit aussi neutre que le nôtre.
La méthodologie de réunion me semble satisfaisante. Mais il ‘agit de se réunir pour quels objectifs prioritaires ?
Qu’est-ce qu’être de gauche et écologiste aujourd’hui ?
Sur quel vision commune de l’état des lieux fonder cette réflexion ?
Tout a fait d’accord pour etablir un projet collectif et féderateur, nous n’avons pas le choix si l’on ne veut pas passer à coté des prochaines elections
Beaucoup de personnes peuvent porter ce projet mais il faudra choisir la ou les personnes capables d’entrer en resonnance avec la population.
bon courage
Le mode de progression à l’intérieur de chaque parti,organisation,syndicat ,association,…..ne permet que aux ÉGOS les plus Avides de POUVOIR, de responsabilités de reconnaissance,….d’accéder aux Postes décisionnels
Et ça débouche toujours sur une lutte d’EGOS survitaminés
(Puisqu’il sont déjà arrivés jusque LÀ)
ENFIN VOUS POUVEZ TOUJOURS RÊVER
belle initiative, espérons qu’elle sera suivie d’effet
Bien présenté: merci
Est ce une lettre manifeste ou vraiment un courrier à chaque parti, syndicats, associations , organisations ..très large ?
Joie de voir que le parti propose toujours et je partage ses réflexions, spécialement le but de rassemblement et la méthode pour y aboutir.
Je propose de soumettre au projet de “programme commun” des dispositions pour les services essentiels pour la vie commune soient sortis des traditions du consumérisme en pratiquant des tarifs croissants avec les quantités achetées. Ceci s’appliquerait à l’eau potable, l’électricité, le traitement des déchets, le gaz; les transports… P.ex. partant d’une 1ère tranche très faible prix,jusqu’à des prix très élevés pour les gros consommateurs.
J’approuve totalement cette lettre aux partis de Gauuche
Il en va de notre survie à Tous
Bien !
Cela s impose
Commentaire * il est grand temps de tourner la page lamentable de Macron et ses groupies….!
Au paragraphe 3, n’y a-t-il pas difficulté à concilier la nécessité de traiter tous les sujets d’une future alliance et la cristallisation des aspirations des citoyennes et citoyens (qui relève d’un “dénominateur commun”)?