Le 10 octobre 2017
Mettre fin à l’état d’urgence (exceptionnel)
…. en instaurant un état d’urgence permanent.
Voilà donc une loi qui serait consensuelle, car comme on nous le matraque « La sécurité est la première des libertés »
Fini les perquisitions administratives vivent les visites domiciliaires.
Le pouvoir peut ordonner la fouille d’un domicile d’un présumé terroriste et réclamer ses codes et identifiants Internet. Plus besoin de l’avis d’un juge assermenté. Tout est dans le présumé. Le principe de présomption d’innocence en prend un coup.
Depuis la mise en place de l’état d’urgence 6 000 perquisitions administratives pour seulement 20 mises en examen. Cela semble interroger sur la pertinence de ces visites domiciliaires
L’assignation à résidence (utilisée lors de la Cop 21 à l’encontre de militants écologistes) et la zone de protection lors des rassemblements (qui pourrait être utilisée lors des mouvements de protestation sociale) pourraient laisser à croire à une acception élargi du terrorisme (que le Larousse définit comme pouvant créer un climat d’insécurité)
Nouvelle Donne fait confiance au renseignement français qui a déjoué de nombreux attentats alors qu’aucune perquisition ne l’a permis (à notre connaissance).
Dans notre société du spectacle le gouvernement préfère l’affichage médiatique d’une loi que l’ombre qui entoure par nature le renseignement.
Surtout, l’ultra-libéralisme ne va pas sans son versant sécuritaire.
Après les attentats de Charlie Hebdo puis du 13 novembre, on nous a convaincu que l’Etat Islamique visait notre mode de vie et notre goût de la liberté. Avec cette loi, il faut reconnaître que les terroristes ont bien réussi, 57% des français y étant favorables (paraît-il)
Les 43% restant peuvent manifester en s’installant aux terrasses …. à condition de ne pas créer un climat d’insécurité.