Communiqué de presse – 11 novembre 2023
NON aux discriminations, NON au racisme, OUI à une société respectueuse et inclusive !
Nouvelle Donne réaffirme son engagement résolu dans la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Nous soutenons la marche contre l’antisémitisme prévue ce dimanche 12 novembre partout en France. Mais notre appel à l’action va bien au-delà : nous nous dressons fermement contre toute forme d’hostilité basée sur l’origine, la religion, le genre ou tout autre critère discriminatoire.
Nouvelle Donne condamne fermement toute tentative de récupération politique de cet événement. Notre message est clair : ensemble, nous devons construire une France où la diversité est une force, où l’intolérance n’a pas sa place et où chaque individu est respecté et protégé. Nous appelons tous les participants et participantes à cette marche qui se reconnaissent dans ces valeurs à se concentrer sur notre objectif commun : une société plus équitable et inclusive, où la haine et la discrimination sont universellement rejetées.
L’antisémitisme sert de modèle à toutes les autres formes d’exclusion. Depuis des siècles, il est le creuset puant qui permet de définir l’Autre comme étranger absolu et inassimilable. Tous les faibles d’esprit incapables de reconnaître l’humanité autrement que dans des cases préétablies (la race, la nation, la religion…) utilisent les cadres de pensée formulés par l’antisémitisme. Les grandes vagues d’exclusion des juifs en Europe au Moyen Âge ont précédé l’invention du racisme esclavagiste. Les nationalismes du XIXe siècle ont inclus le biologisme raciste et pseudo -darwinien avec l’énergie de la haine d’autrui.
La grandeur de notre pays est dans l’existence d’une république universaliste et laïque. Tout appel à manifester contre l’antisémitisme permet de situer notre époque par rapport à ces valeurs. C’est pourquoi il est important d’être le plus nombreux possible dans la rue ce 12 novembre.
Suite à la question d’un adhérent des Yvelines sur la position de ND concernant la marche contre l’antisémitisme de ce dimanche, et la réponse de Damien l’invitant à se rentre sur le site et m’y suis rendu également… et du coup petit en retour pour vous faire part de ressentis.
Déjà j’apprécie l’élargissement du sujet et du problème, plutôt que le circonscrire.
Tout aussi intéressant, une question apparait en filagramme. S’engager pour ou contre quelque chose ? Oui, s’engager ‘pour’ est beaucoup plus délicat, ne serait-ce que parce qu’on aborde, un devenir, un idéal. Mais chaque fois qu’on s’engage, de quelques manières que ce soient, contre quelque chose, (surtout identifiée et non en termes de valeurs), j’ai invariablement l’impression qu’on reconnait, banalise et renforce son existence.
J’ai aussi, et toujours du mal avec les étiquettes, à la fois, réductives, exhaustives, et déshumanisées des êtres vivants qu’il y a derrière. Je préférerais dans le cas présent parler de peuple. Pourquoi ne manifestons-nous pas aujourd’hui, pour les peuples israéliens et palestiniens. Pour leurs droits de vivre en paix. Pourquoi dissocier israéliens et palestiniens ? Pourquoi devoir choisir ou privilégier l’un ou l’autre ? Un côté, un camp ? Parler de peuple implique aussi instinctivement, un distinguo avec les élites gouvernantes, souvent « extrémistes » au sens large, et pas forcément représentatives. Cela renverrait ici dos à dos Netanayhou et sa clique, et le Hamas. Sommes-nous capables de cela ? A défaut de le faire clairement.
Dans la continuité de ces mots, je vous invite à voir sur You Tube un documentaire édifiant de 2012 « The Gatekeepers » où témoignent tous les anciens responsables du Sin Beth.
https://www.youtube.com/watch?v=TpqLC2pcBjk
Je ne l’ai pas revu depuis, mais j’ai souvenir de témoignages très forts (hormis peut-etre un petit gros à bretelles ;), bien sournois et cynique), où les constats se rejoignaient. Chaque fois qu’Israël a voulu faire un pas de plus sur le contrôle de la Palestine, c’est un pas de plus dans la violence qui en a résulté. Tous semblaient également littéralement écœurés des dirigeants politiques. Enfin et surtout, on prend conscience, que les plus grands ennemis de la paix, sont à l’intérieur du propre camp de chacun. Lorsque la paix fait un pas en avant avec les accords d’Oslo en 93, Rabin se fait assassiner par l’extrême droite israélienne (où Netanyahou pointe déjà son nez) et Arafat se fait déborder par le Hamas.
Du conflit Israéliens-Palestiniens et tous les autres, au libéralisme dans nos pays occidentaux, les schémas sont les mêmes. Une minorité en notre propre sein, maitrise institutions et communication, et ne défendent que leurs intérêts propres. En face, alors que le seul véritable atout est le nombre, c’est individualisme et division, ou usure et démission (bien souvent compréhensible)
P.S : Concernant Braun-Pivet et Larcher, pour les raisons invoquées plus haut, ce n’est peut-être pas plus mal que cela soit passé sous les radars. Ils ne sont adressés qu’à des déjà convaincus, et n’en auront pas plus de publicité.
Travailler pour la Paix ? Qui ne le veut pas ?
https://www.kottke.org/06/07/independent-infographic
Pierre Jacquemain dans Politis du 10 novembre, attire l’attention sur La Tribune de Braun-Pivet et Larcher, parue dans Le Figaro du 7 réservée aux abonnés, qui est passée sous les radars.
Il y est fait référence au Proche orient sous la forme de …l’attaque terroriste perpétrée en Israël par le Hamas le 7 octobre dernier, un massacre d’une ignominie jamais égalée depuis la Shoah, qui a causé la mort de 40 de nos compatriotes… et il est écrit qu’il s’agit également d’une marche pour la libération des otages.
Rien d’autre.
Merci à Nouvelle Donne pour sa prise de position mesurée et tournée vers l’avenir.
Ce dimanche, que chacune et chacun se déterminent en conscience, et si nécessaire, n’hésite pas quitter un cortège ou un rassemblement où serait impossible, voire hypocrite, une distanciation suffisante avec toutes les droites xénophobes.