A – Les limites du CIR :
Une Charte est un ensemble de règles et de principes fondamentaux qui engagent celles et ceux qui la reconnaissent comme acte de base permettant de définir des objectifs et moyens communs. Une Charte a valeur de contrat entre les adhérents (Art. 5 des statuts).
Les notions d’engagement, de reconnaissance et de contrat ne sont pas anodines, elles résultent d’une part de la volonté participative des adhérents, quels qu’ils soient, et d’autre part d’une action de contrôle ainsi que d’un dispositif de sanctions.
Difficile, pour exemple, de revendiquer « la bienveillance » et de poser des actes visant à priver autrui de sa liberté de pensée.
La volonté participative est de l’ordre du choix individuel, chacun a à prendre une décision, celle de la cohérence entre « ses dires et ses actes ».
Toutefois, reconnaissons que tout le monde est susceptible de se prendre, à un moment ou à un autre, les pieds dans le tapis. Le CIR, en tant qu’outil à disposition des adhérents, a vocation d’accompagner, de former et, ainsi que nous avons pu le noter ci-dessus, nous enregistrons des résultats satisfaisants pour peu que la volonté y soit.
Le contrôle appartient à tous. Nous sommes face à la responsabilité individuelle dans le sens « Etre garant de.. ». Un adhérent se voit la possibilité de saisir le CIR pour faire part de ses constats, interrogations, éventuellement de son « mal-être ». Il ne s’agit pas de « dénoncer » mais de poser un acte responsable permettant au collectif d’agir par le moyen d’une réflexion partagée, d’une action commune. Rappelons que le CIR ne dispose d’aucune autorité pour sanctionner.
Faut-il que les Instances disposent, aussi, de la volonté de tirer enseignements des difficultés rencontrées et soient en capacité de corriger, dans leur fonctionnement, leurs actes, ce qui doit l’être. Nous rencontrons, actuellement, une limite dans notre action en raison de l’impossibilité de réunir les Instances pour partager un bilan et, si besoin, permettre à ce que les mesures ad-hoc soient prises.
Les Instances ont, bien évidemment, un rôle important dans la fonction de contrôle. Au contraire, du CIR, le Bureau National dispose statutairement de la possibilité de prendre une mesure conservatoire ou, comme nous venons de le vivre, nommer une commission d’enquête, un audit, pour éclairer une situation afin de prendre décision.
Si le dispositif de sanctions est défini dans les statuts (Art. 30 ), l’absence de Règlement Intérieur rend impossible la saisine du Conseil de Résolution.
Autre limite dans la mesure où, au lieu de disposer d’un ensemble cohérent (modération, conciliation, médiation et Conseil de Résolution) pour asseoir l’autorité de Nouvelle Donne, un certain nombre de situations ne peuvent aboutir.
C’est ainsi que des conciliations amènent son lot d’incompréhensions au niveau d’adhérents car, malgré des avancées notables, des personnes se trouvent en possibilité de continuer à poser des actes contraire à la Charte. Rappelons que 3 situations sont en attente.
Notons que la singularité de cette situation peut amener à solliciter la compétence des tribunaux pour que décisions soient prises. C’est ainsi que le non respect de la Charte peut être traité au niveau du tribunal civil, les violences verbales et actes de maltraitance psychologique au tribunal correctionnel.
B – En guise de conclusion :
Vous disposez, par ce texte, des informations essentielles sur les actions menées par le CIR conformément aux Statuts qui ont été adoptés le 30 janvier 2015 ainsi que sur les projets en cours de réalisations.
Les conditions de réalisations ne sont guère aisées, nous rencontrons de la souffrance, nous nous confrontons régulièrement à des interférences voire à des blocages que nous qualifions de principe. Il ne s’agit pas, là, de jugement hâtif dans la mesure où suite aux 16 conciliations et ce que cela représente en termes de rencontres, nous affirmons que la souffrance n’est pas de l’ordre du problème personnel mais bien du devoir du Parti de la prendre en considération pour pouvoir être estampillé « Nouvelle Donne »
S’il reste à Nouvelle Donne un travail conséquent pour permettre aux statuts d’assurer une fonction contractuelle effective entre les Adhérents, il faut que chacun ait pleinement conscience que la plus grande évolution se situe sur la nature des relations à développer pour une véritable nouvelle donne entre les femmes et les hommes voulant réellement faire société.
Ayons l’humilité de reconnaître la singularité de nos itinéraires et acceptons que par la force des choses, nous sommes beaucoup, si ce n’est tous, à conduire notre existence en « combattant » vigilant, cherchant chez ceux qui nous entourent les points faibles pour mieux les dominer.
C’est humain, entendons-nous, mais la méfiance est une réalité particulièrement nocive quand elle contamine les femmes et les hommes engagés dans une action collective.
Avoir pleinement conscience de cette réalité, la prendre en considération dans nos relations quotidiennes, nous amènera à faire un grand pas pour convaincre les Citoyens et Citoyennes qu’un espoir est permis.