Je suis à la fois ingénieur et juriste. Ma carrière à l’international dans le domaine de l’énergie et ma formation en droit international me conduisent à penser que c’est d’abord en matière d’international que mon action peut être la plus utile. Ma connaissance à la fois du secteur de l’énergie et des services publics me permet d’avoir aussi une vision transverse des problèmes qui se posent à la société française.
J’ai la conviction qu’il faut remplacer l’individualisme, la compétition et la recherche de rentabilité inhérents à l’ultra-libéralisme, par le collectif, la solidarité et l’utilité sociale. Nous pouvons le faire par le partage des idées et des décisions grâce à de profondes évolutions démocratiques, par le partage juste et raisonné des ressources grâce à une politique climatique forte, par le partage juste et décent des richesses grâce à l’intégration de tous à la vie socio-économique et au renforcement des biens communs.
Les axes d’actions de Nouvelle Donne me paraissent cohérents avec ce qui précède et ses idées fortes les plus connues (la semaine de 4 jours, la taxation des transactions financières, l’urgence d’agir maintenant en matière climatique) symbolisent parfaitement les voies sur lesquelles il faut, à mon avis, s’engager.
Deux raisons principales me poussent à m’engager plus avant aujourd’hui et à présenter ma candidature :
- Comme le montrent les différents scénarios du GIEC, les 20 prochaines années sont déjà écrites en matière climatique ; toute nouvelle action mise en œuvre aujourd’hui n’impactera le réchauffement climatique qu’à partir de 2040. Je n’ai entendu que de la part de Nouvelle Donne que le changement climatique est un problème qui touche déjà toutes les générations présentes sur Terre aujourd’hui et qu’il faut donc mettre en place dès maintenant des actions de court terme et de moyen terme.
- Le mandat qui s’achève a poussé à son paroxysme l’idée que faire de la politique revient à faire du « business ». Les termes employés sont ceux du marketing (offre politique, segment politique), toute institution politique (la France, l’Europe) est considérée comme une entreprise (on parle de ses dirigeants, on fait appel aux mêmes cabinets de conseil en stratégie que les entreprises du CAC40). Or, je considère qu’un politique est avant tout un mandataire : il porte un mandat octroyé par ses concitoyens et se doit d’avoir pour seule boussole l’intérêt général. Il porte ce mandat pendant un temps limité parce que la démocratie doit respirer pour vivre ; c’est pourquoi j’exècre l’idée de professionnalisme en politique.
Je considère aujourd’hui, au vu de mon expérience, qu’il peut être mon tour de prendre le relais pour faire progresser les idées auxquelles je crois. Si tel est le cas, je sais que j’assumerai ce relais avec sérieux et dans le souci de l’intérêt général.