Le 7 octobre 2023, nous étions sous le choc de la barbarie du Hamas s’abattant sur des Israéliennes et Israéliens, blessés, tués, pris en otage. Depuis un an, la réponse du gouvernement israélien d’extrême droite n’a cessé de nous choquer par sa disproportion, faisant à Gaza d’innombrables victimes civiles palestiniennes – hommes, femmes et enfants – au point que la Cour Internationale de Justice alerte sur un possible crime de génocide. Avec aujourd’hui le Liban, c’est tout le Proche-Orient qui s’enfonce dans la guerre, le gouvernement de Netanyahou et des organisations extrémistes prenant en étau les populations civiles, sommées de choisir leur camp.

Le bilan de cette année de conflit est consternant. Peu d’otages israéliens ont été libérés, beaucoup sont morts, celles et ceux qui restent sont retenus dans des conditions terribles. Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne au service du gouvernement de Netanyahou a organisé la destruction des bâtiments et des civils de façon méthodique : les bâtiments sont détruits à 80 %, le peu d’hôpitaux encore debout accueille les patients dans des conditions inimaginables, le système éducatif est anéanti. D’après les chiffres du ministère de l’Education palestinien, c’est plus de 9 000 élèves et étudiant·es, de la maternelle à l’université, soit l’équivalent de 350 classes de 25 élèves, qui ont péri depuis un an à Gaza, et plus de 14 000 élèves et étudiant·es qui ont été blessé·es. Du fait d’un accès fortement restreint aux convois humanitaires, la population civile palestinienne, enfermée dans un périmètre délimité, subit la faim, les maladies, le manque de soins médicaux, qui s’ajoutent aux bombardements quotidiens. Le droit international et le droit humanitaire sont bafoués, à la suite des dizaines d’années de non-respect par Israël des décisions de l’ONU concernant la Palestine. Désormais, le conflit s’étend au Liban, où Netanyahou entend jouer les arbitres. Le cycle des représailles enfonce toute la région dans le chaos.

Le défi est donc immense pour la communauté internationale, qui ne peut pas laisser les populations civiles être prises en étau entre le Hamas, le Hezbollah et les Houthis aux ordres de l’Iran d’une part, et d’autre part le gouvernement de Netanyahou et son extrême droite suprémaciste incitant à intensifier la colonisation de la Cisjordanie. L’écrasement de “l’Autre” par tous les moyens, au mépris des droits fondamentaux, ne saurait être une solution. L’existence même de l’Etat d’Israël ne saurait être bâtie sur une vengeance sans fin.

Nouvelle Donne exprime à nouveau sa pleine solidarité avec les familles de toutes les victimes innocentes, palestiniennes comme israéliennes, et maintenant libanaises, et réaffirme son soutien à tous les pacifistes et les démocrates de la région qui aspirent et œuvrent à la Paix.

Face au chaos qui frappe le Proche-Orient et à la menace d’embrasement de la région tout entière, Nouvelle Donne exige à nouveau :

  • la libération immédiate de tous les otages ;
  • un cessez-le-feu immédiat entre tous les protagonistes ;
  • la levée du blocus de Gaza afin que les convois humanitaires puissent venir en aide aux populations restées sur place ;
  • un libre accès à Gaza pour les journalistes indépendants ;
  • la fin des violences en Cisjordanie contre les Palestiniens par les colons israéliens.

Agir en profondeur et construire une paix durable nécessite que :

  • le droit international, ainsi que l’ONU et ses agences, doivent être strictement respectés ;
  • au-delà de la Cour Internationale de Justice qui juge les différends entre les Etats, les commanditaires et auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, voire de crimes de génocide, soient identifiés, arrêtés et jugés par la Cour Pénale Internationale ;
  • les pays qui financent ces crimes soient sévèrement sanctionnés ;
  • la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) soit renforcée.

Pour cela, il est urgent que l’Union européenne prenne l’initiative de convoquer une conférence de paix et se place en médiatrice des parties prenantes.

Enfin, ce conflit a des répercussions au cœur même de notre pays, provoquant des divisions alors même que nous devrions être tous unis face à la barbarie. C’est pourquoi Nouvelle Donne soutient toutes les mobilisations en faveur de la paix. En réponse à l’antisémitisme, à l’islamophobie, au racisme et aux discriminations liées à l’origine ou à la religion, nous réaffirmons les valeurs de notre République humaniste et universaliste.