Face à l’intransigeance de deux ou trois Etats membres protégeant un lobby industriel et financier, la Commission européenne, qu’on a connue plus ferme, a cédé. En fait de législation contraignante pour encadrer l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste, elle se contente de « recommandations. »
Même l’étude d’impact environnemental avant lancement de projet n’est pas obligatoire : de cette manière, la convention internationale (Aarhus) et la Directive européenne (2003/4/CE) qui garantissent aux citoyens le droit de prendre connaissance de telles études, ne s’appliquent pas. C’est donc la liberté de polluer, au lieu de celle de s’informer, qui est protégée.
Forte avec les faibles, faible avec les forts, la commission s’éloigne ainsi un peu plus des préoccupations citoyennes que représentait valablement le Parlement européen.
La Commission ne manque jamais une occasion de déplorer que son image n’est pas bonne auprès des citoyens : il faudrait que quelqu’un lui dise qu’elle ne manque jamais une occasion de l’écorner. Nouvelle Donne s’en charge.
Isabelle Attard
Porte-parole de Nouvelle Donne