Nouvelle Donne soutient les petits agriculteurs et agricultrices qui luttent pour un revenu décent, pour leur dignité de producteurs attachés à leur terre, pour l’accès au foncier agricole et contre la spirale infernale de l’endettement. Mais Nouvelle Donne rejette le modèle agricole qui les opprime.
Nouvelle Donne dénonce la manipulation de la FNSEA, qui instrumentalise la révolte des petits exploitants pour, en réalité, défendre les intérêts des gros et du lobby agro-industriel, pour entraver la nécessaire transformation écologique et discréditer les défenseurs de la biodiversité.
Nouvelle Donne dénonce également le double discours du gouvernement et des partis de droite et d’extrême droite qui font mine d’appuyer le mouvement de revendication tout en menant ou validant un modèle agricole global qui lamine le monde paysan, dégrade les sols, la biodiversité et la qualité des aliments proposés aux consommateurs.
Ne nous laissons pas « enfumer » par les discours fallacieux qui tendent à faire croire à une communauté de situation de tous les agriculteurs dans un but de récupération électoraliste du vote paysan. Les maraîchers, agriculteurs bio, horticulteurs, viticulteurs, céréaliers-éleveurs ou paysans montagnards qui travaillent dur ou emploient des ouvriers pour exploiter des petites ou moyennes surfaces n’ont rien de commun avec les grands propriétaires et sociétés financières qui désertifient des centaines d’hectares en supprimant les haies, à grand renfort d’intrants et de pesticides, en s’appuyant sur une mécanisation croissante des travaux et sur des équipes de moins en moins nombreuses d’employés précaires et mal payés.
Ne nous laissons pas tromper par les affirmations simplistes de la FNSEA qui prétend que le seul choix revient à « accepter son modèle agricole ou mourir de faim ». Aujourd’hui, c’est le lobby agro-industriel qui fait les choix de production et qui entend imposer à la population ce qu’elle doit manger. La promotion des cultures céréalières intensives, destinées à nourrir des animaux élevés en batteries démesurées au mépris du bien-être animal et de la qualité des produits alimentaires, vise davantage à maintenir un système industriel et commercial très rentable pour les fabricants de matériel, de produits phytosanitaires et d’engrais, et pour les organismes qui les financent, qu’à proposer une nourriture saine et équilibrée aux consommateurs. Ce sont plutôt de tout petits exploitants qui continuent à défendre une production de qualité et goûteuse.
Nouvelle Donne propose :
- En juste rémunération de l’entretien des paysages et des sols, de la restauration des haies et de la protection de la biodiversité, un revenu de base délivré par la collectivité aux agriculteurs et paysans montagnards qui exploitent des surfaces petites et moyennes ; le financement de ce revenu proviendrait de diverses taxes, sur les importations déloyales, sur la concentration foncière et sur les activités agro-industrielles qui polluent la terre et l’eau.
- La renégociation des accords de libre-échange qui déstabilisent le marché agricole, la remise en place de mécanismes de régulation et de garantie de prix équitables, supérieurs aux coûts de production.
- Une révision des aides de la Politique agricole commune (PAC), distribuées non pas sur le critère de la surface exploitée, mais sur celui de l’emploi et de la préservation de l’environnement.
- Une planification de la transition agricole vers des modes de production plus vertueux et plus respectueux de la nature, y compris un plan national de gestion de la ressource en eau et un plan de désendettement des exploitants pour les aider à développer des pratiques agroécologiques.
Nouvelle Donne invite les forces de la gauche écologiste et sociale à se réunir pour élaborer et promouvoir un programme de mesures nationales et européennes qui permette de changer de modèle agricole, pour le bien-être, la prospérité sobre et la santé de tous, producteurs et consommateurs. Les élections européennes du 9 juin sont l’occasion de faire bouger les lignes.
Enfin une vision lucide des mécanismes et idéologies qui précipitent le monde agricole, notre planète et notre humanité dans le mur. bravo Nouvelle Donne. J’ approuve votre dénonciation de la responsabilité de la droite et de l’extrême droite, mais vous ne dites rien de l’extrême gauche tout aussi coupable; bizarre…seriez vous à unique ???
Bien vu, il serait temps qu’on n’entende pas que le point de vue de la FNSEA et que les médias arrêtent de présenter le monde agricole comme monolithique. Nouvelle Donne étant une formation avec assez peu d’audience et de moyens, je ne sais pas comment elle pourrait contribuer à briser ce mur du silence, mais ça me semblerait être de la bonne politique…
Bonjour Patrick
Bien sûr, on ne peut pas tout dire dans un CP court. Mais nous avons souligné le problème de l’emploi précaire et des salaires de misère. Quand aux maladies liées aux pesticides, nous y sommes sensibles et avons soutenu les campagnes pour les interdictions. Si nous parvenons à imposer un changement de modèle agricole, ce problème cessera peu à peu, mais il restera à aider les victimes.
Très bien mais un oubli de taille
Les 700000 ouvriers agricoles qui constituent le gros du monde agricole
Invisibles parmi les invisibles
Il aurait fallu alerter sur le premier danger a venir l explosion des maladies liées aux phytosanitaires pire que l l’amiante