Gaspillage public financier. Déni écologique. Grave faute politique et renoncement démocratique. Revenons sur l’arrêt de l’écotaxe en la confiant aux régions !!
Alors que l’État vient de lancer l’appel d’offre de démontage des portiques, Nouvelle Donne rappelle que le Parlement avait voté à l’unanimité le principe d’une écotaxe sur les poids lourds, introduite par la loi Grenelle. Or, c’est sans nouveau vote devant l’assemblée que l’exécutif a finalement décidé d’abandonner cette mesure.
Quel symbole anti-démocratique et quel renoncement aux principes fondamentaux de la démocratie, en cette année où la France devrait être pionnière et exemplaire dans la perspective de la COP21 !
Nouvelle Donne dénonce donc fermement cette situation, demande que la loi votée par les représentants du peuple soit respectée, et puisque l’exécutif central refuse de l’appliquer, que les exécutifs régionaux s’emparent de cette mesure et exigent de l’État central le transfert des actifs correspondants.
Les recettes générées par l’écotaxe régionalisée serviront :
- à des projets de transport durables urbains et régionaux collectifs (TER, métro, tramways, bus, téléphériques,…) et individuels (auto-partage, co-voiturage, vélo-partage, etc.) ;
- à des études et projets intelligents de péages urbains permettant de réduire les pollutions aux particules asphyxiant des agglomérations et des régions entières, aux conséquences sur la population mal mesurées et sans aucun doute sous-estimées ;
- à un soutien des filières industrielles « vertes » au sens large ; dans le Nord-Pas-de-Calais par exemple des financements pourraient être dégagés pour remettre à flot l’usine Sambre et Meuse, que les pouvoirs publics semblent avoir abandonnée, et maintenir ses 261 emplois ;
- à un soutien aux démarches sociales et sociétales relatives à l’écomobilité, au partage du temps de travail, qui auront pour impact de réduire les trafics des classiques heures de pointe.
La droite a instauré l’écotaxe sans réussir à la mettre en place.
La gauche y renonce faute de courage et de réelles convictions écologiques.
Nouvelle Donne la défendra dans les futurs exécutifs régionaux si ceux qui sont en place aujourd’hui ne se saisissent pas de ce problème urgent. Des exemples comme celui de l’Alsace montrent que cette application régionale est tout à fait envisageable.
Et nous répondrons donc présents lors de la COP21 pour crier haut et fort cet engagement de la France en faveur du climat permettant de mettre en avant des solutions innovantes.
Pour sauver le climat, l’application du principe pollueur – payeur est indispensable. Il doit être couplé à un prix du carbone significatif, condition indispensable pour atteindre l’objectif d’un réchauffement maintenu en-dessous des 2°C.
Nouvelle Donne