Coup de projecteur sur…

Les jeunes
L’UE compte 449 millions d’habitants ; les pays les plus peuplés sont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne, qui représentent à eux cinq les deux tiers de la population de l’UE. Les moins de 20 ans représentent 20% de la population européenne dans une proportion allant de 25% pour la France à 17% pour la Hongrie.

Cette proportion dépend des autres tranches d’âge : les plus de 65 ans représentent de 13% en Irlande à 22% en Italie. L’espérance de vie varie selon les pays : de 71 ans pour les Lettons à 87 ans pour les Espagnoles.

Selon les pays, 28% à 49% des 25-34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur. A l’opposé, la proportion les jeunes à faible niveau de qualification varie de 5% à 16%.

Dans la tranche 20-34 ans, la part de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) varie de 8% aux Pays-Bas à 29% en Italie.

Des variations plus amples encore s’observent entre les 242 régions. La situation des jeunes témoigne surtout de la situation globale de leur pays et des particularités leur environnement immédiat. « Les jeunes » sont donc loin de constituer une catégorie homogène.

Les régimes (1)
La majorité des pays actuels de l’UE sont des républiques, avec diverses configurations administratives et politiques (unité ou fédération, caractère présidentiel et/ou parlementaire à une ou deux chambres).

Il reste 6 monarchies, toutes constitutionnelles ou parlementaires : Danemark, Luxembourg, Suède, Belgique, Espagne et Pays-Bas.

Cependant, dans un passé récent, d’autres régimes ont existé.

Les régimes (2)

Parmi les 27 républiques ou monarchies constitutionnelles actuelles, nombre d’entre elles ont connu diverses formes d’occupation ou de régimes autoritaires :
     – jusqu’en 1918, l’empire austro-hongrois s’étendait sur le territoire des peuples tchèques, slovaques, polonais, ukrainiens, roumains, slovènes, croates, serbes et pour partie italiens ; à la même date, l’empire allemand s’étendait de l’Alsace-Lorraine jusqu’à l’ouest et au nord de la Pologne ; l’empire de Russie occupait les pays baltes et l’est de la Pologne, qui a ainsi été privée de territoire pendant 120 ans !
     – après 1945, les « pays de l’est » ont connu une quarantaine d’années de régime totalitaire sous l’emprise de l’URSS, ou hors ce cette emprise comme la Yougoslavie (pays « non-aligné ») ;
     – depuis l’entre-deux-guerres jusqu’à la fin des années 80, plusieurs pays ont connu des périodes de dictature : Pologne, Allemagne, Italie, Portugal, Grèce, Espagne, Roumanie.

Les colonies (1)

Avec le développement des explorations au XVème siècle, les pays maritimes ont « découvert » de nouvelles terres (qui bien sûr avaient été découvertes avant eux par les hommes qui y habitaient) et en ont fait leurs possessions.

Le plus grand empire colonial a été celui de la Grande Bretagne (Océanie, Inde, Amérique du nord, une partie de l’Afrique). Après leur avoir donné leur autonomie puis leur indépendance, la Grande Bretagne a conservé des relations économiques avec ses anciennes colonies dans le cadre d’un marché commun, le Commonwealth.

D’autres pays ont développé des empires coloniaux plus ou moins importants : la France, le Portugal, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne. A la suite de guerres entre pays colonisateurs, certaines de leurs possessions ont parfois changé de propriétaire !

Au XXème siècle les décolonisations ont souvent déclenché des conflits sanglants ou des luttes d’influence. Après une période d’apaisement, des tensions ont repris, notamment en Afrique.

Les colonies (2)

Mais quel rapport y a-t-il entre les colonies d’autrefois et l’Europe d’aujourd’hui ?

Si certaines possessions ont acquis leur indépendance, et sont aujourd’hui des pays à part entière, d’autres territoires sont restés institutionnellement liés à plusieurs pays membres de l’UE.

Avec ses départements-régions et collectivités d’outre-mer (DROM-COM) la France s’étend à la Guyane, la Polynésie, la Réunion, Mayotte, la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, à des terres australes, aux Antilles, où les Pays-Bas possèdent également quelques îles ; le Groenland est un pays constitutif du royaume du Danemark ; l’Espagne aux Canaries et le Portugal aux Açores et à Madère complètent ce tour d’horizon. Avec ces régions ultrapériphériques (RUP), le soleil ne se couche jamais sur l’Europe.

Tous les modes d’influence s’entremêlent : culturelle (francophonie), politique, idéologique, industrielle, militaire, commerciale, monétaire… Or autour du moindre rocher, comme Clipperton, ou de territoires plus vastes quoique inhabités, comme les Kerguelen, s’étend sur la mer une zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles marins (370 km). Avec ses 11 millions de km2, la France se dispute la 1ère place avec les USA.

Ces zones concernent des activités comme la pêche (un des domaines concernés par le Brexit), l’exploration pétrolière, la production d’énergie éolienne, mais aussi des projets d’extraction de métaux rares sur les fonds marins, ce qui aurait des conséquences écologiques majeures. De ce point de vue, les territoires de l’Antarctique ont un statut protecteur particulier.

Autre sujet brûlant : c’est parce qu’ils parlent français, que certains migrants choisissent notre pays.

Montesquieu

Au XVIIIe siècle, Montesquieu distingue trois types de pouvoir : le législatif, qui émane du peuple et qui conçoit les lois, l’exécutif, qui les met en œuvre, et le judiciaire, indépendant des deux premiers, que l’on peut saisir quand elles ne sont pas appliquées.

L’expression « quatrième pouvoir » désigne les médias et la presse dont la protection des sources était en débat en 2015 au parlement français. En 2018, la directive européenne sur le secret des affaires a été transposée en droit français ; le « quatrième pouvoir » est ainsi pris entre le marteau et l’enclume.

En France, deux tiers des lois adoptées sont issues de « projets de loi » déposées par le gouvernement. Le Sénat et surtout l’Assemblée nationale déposent de très nombreuses « propositions de loi » dont une faible proportion est adoptée.

La Commission européenne, qui cumule législatif et exécutif, donne au public l’impression qu’elle fait la pluie et le beau temps et qu’on ne peut rien y changer. Le Parlement européen n’est élu au suffrage universel que depuis 1979, avec, au début, peu de prérogatives, mais il ne faut pas désespérer si l’on en croit le Pr Klaus-Dieter Borchardt qui écrit dans la première édition de « l’ABC du droit de l’UE » :

« Les pouvoirs du Parlement sont ici plus étendus puisque, depuis 1975, il arrête le budget conjointement avec le Conseil et qu’il peut, dans certaines limites, y apporter des amendements, même après la décision du Conseil.
Ce renforcement des pouvoirs du Parlement permet d’espérer que, dans l’avenir, il obtiendra de véritables pouvoirs décisionnels. L’histoire du parlementarisme montre, en effet, que les parlements du XIXe siècle ont, eux aussi, commencé par être dotés de simples pouvoirs budgétaires avant de devenir des organes législatifs, et parfois après une lutte opiniâtre. »