Maillon essentiel au cœur des territoires, les centres sociaux, socioculturels et les espaces de vie sociale agissent au plus près des habitantes et des habitants pour créer du lien social et renforcer les solidarités. Frappés par l’inflation, la hausse des besoins et donc des dépenses, ils alertent sur leur situation financière de plus en plus préoccupante, qui ne leur permet plus de faire face à l’augmentation de la pauvreté et de la précarité.
Des besoins en augmentation
Les situations de fragilité et de précarité s’aggravent : le taux de pauvreté en France est au plus haut depuis plusieurs années (14.5 % en 2021) et en augmentation constante depuis plus de 10 ans ; plus de 9 millions de personnes sont touchées, dont 40 % des chômeurs (chiffres insee). Le retrait des services publics de proximité, malgré le déploiement du réseau France Services, accentue la dégradation de la situation sociale en aggravant la fracture numérique.
Pour des moyens financiers à la hauteur des besoins !
Aujourd’hui, les centres sociaux ne parviennent plus à répondre à la demande. Pour surmonter ces difficultés sans licencier et sans stopper les services, comme l’accompagnement à la scolarité et à la parentalité, les jardins d’enfants, l’accès à la culture ou les activités autour de l’alimentation, ils réclament le déblocage d’un fonds exceptionnel et, à moyen terme, un soutien financier pérenne à la hauteur des besoins.
Financés par les CAF et les collectivités, les centres sociaux pâtissent aussi des difficultés financières des collectivités locales. Les Départements, qui ont été privés de leurs recettes fiscales, voient leurs marges de manœuvre ainsi réduites dans un contexte d’inflation et d’augmentation des dépenses. Les mairies et les Communautés de communes se trouvent également en difficulté face à la flambée des prix de l’énergie et compriment, ou au mieux maintiennent au statu quo, leur aide sociale.
Les premières réponses apportées – comme les revalorisations de prestations annoncées par la Cnaf fin 2023 – sont appréciables, mais guère suffisantes. Les centres sociaux doivent avoir des moyens à la hauteur des besoins actuels. C’est pourquoi la Fédération des centres sociaux et socioculturels appelle à la coconstruction d’un nouveau pacte de coopération entre centres sociaux et pouvoirs publics avec l’ensemble des coresponsables de la cohésion sociale.
Face à cette situation, dont les conséquences sont dramatiques pour les habitants les plus démunis, Nouvelle Donne soutient cet appel et les actions menées pour alerter les pouvoirs publics.
Plus d’infos : Plaidoyer de la Fédération des centres sociaux et socioculturels